Le 17 décembre dernier avait lieu la première mondiale du concerto pour piano de Gabriela Ortiz, Fractalis. L'oeuvre fut créée par le dédicataire Simon Graichy, accompagné par l'Orchestre, sous la direction de Simone Mezenes.
À une semaine de Noël, l’Orchestre national de Bretagne célèbre l’Amériques latine, avec un programme balayant un siècle de musique, sous la direction de Simone Mezenes. La commande passée à Gabriela Ortiz, Fractalis, concerto pour piano, est créé par le dédicataire, Simon Graichy.
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Après l’entracte, on retrouve le pianiste avec une élégance plus pailletée et une commande de l’Orchestre national de Bretagne à Gabriela Ortiz, compositrice mexicaine née en 1964. Le dédicataire de Fractales, pour piano et orchestre, défend avec un engagement évident ce concerto qui se souvient de Ligeti – jusque dans la construction formelle – et de son travail sur les polyrythmies et ses anamorphoses. Le premier mouvement enchaîne trois épisodes, Rios celestes, Mantra et Cristales de sal. Dans la séquence augurale, le sens de la pulsation s’affirme d’emblée, soutenu par des percussions, participant aux scintillements de la réponse orchestrale, avant un ressac plus hypnotique, interrompu par un retour à une entropie rythmique non moins fascinante. Le Mandala qui ouvre le second mouvement constitue le cœur lyrique de l’ouvrage, dans un tempo lent nimbé de mystère. Le finale, Cactus delirium, déploie un ébouriffant métissage à l’ivresse communicative. La Suite d’Estancia op.9 de Ginastera, musicien argentin disparu il y a bientôt trente ans, prolonge ce kaléidoscope de saveurs et de danses avec un panorama sonore contrasté, de la solennité des Trabajadores agricolas ou de la Danza del trigo, aux syncopes de Los peones de hacienda et à la Danza final, malambo étourdissant aux irisations françaises rappelant Bizet ou Ravel.
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L’exotisme n’est pas un mauvais prétexte à la curiosité, et l’Orchestre national de Bretagne en offre l’illustration avec ce programme qui contribue avec justesse à sortir la création contemporaine des ghettos où on la voudrait laisser.
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