"J'ai écrit ce morceau alors que je vivais à Chicago. J'avais alors l'habitude d'écouter la radio publique l'après-midi pendant que je travaillais à mon bureau. À cette époque, l'Afrique du Sud était en pleine pandémie de sida. Le reportage sur les nourrissons infectés par la transmission du VIH de la mère à l'enfant dans le pays m'a vraiment touché et la réticence du gouvernement de l'époque à fournir des médicaments m'a profondément bouleversé. En contemplant la mort de tant d'enfants innocents, je n'ai pu que penser à la prière juive "Kaddish" qui est habituellement récitée pour les morts. Le Kaddish est en fait une doxologie, elle affirme la grandeur de notre créateur et son éternité. 

La musique (notamment la section d'ouverture avec son passage de bois) fait écho à des éléments de la musique traditionnelle africaine par l'utilisation de certains motifs mélodiques et d'effets de percussion. On y retrouve l'appel et la réponse ainsi que le hocket. La texture de la musique est stratifiée, avec souvent plusieurs mètres juxtaposés.  C'est une autre caractéristique de la musique africaine. 

La section centrale évoque une mer de sons, structurée autour d'un canon simple. Les cordes sont divisées en un ou deux pupitres par partie. C'est un effet enveloppant, presque réconfortant et pourtant plein d'intensité. Vers la fin, un thème plus néo-romantique prend le dessus, avec le violoncelle et les cors jouant à l'unisson."

- Bongani